
Voilà, j'inaugure aujourd'hui la rubrique concert avec une entrée qu'il sera bien difficile d'égaler dans un proche avenir, m'est avis (à moins que Fiona Apple ou Mike Patton ne se décident à venir visiter le sud dans les mois à venir, ce qui semble tout à fait improbable).
La salle Victoire 2 est située en périphérie de Montpellier, et c'est une petite salle très sympa avec, et c'est assez rare pour le souligner, une acoustique irréprochable. Les conditions de départ étaient donc parfaites, si on fait exception de David Walters - 1ère partie aussi sympathique et rafraîchissante qu'inutile et totalement hors contexte dans le cadre de la soirée (pensez donc, un bogoss métisse qui fait du reggae-folk créole...) - et d'une bande de follasses se tenant près de moi et commentant hystériquement ce qui se passait sur scène (ces messieurs n'ont pas du réaliser que ce n'était pas Mylène Farmer sur scène, célèbre aimant à clichés homos s'il en est).
Enfin, les lumières se tamisèrent vers 21h30, et le groupe entra sur scène. Une batteuse (qui n'a rien à envier à Meg White ou Samantha Maloney), une guitariste/bassiste/choriste (qui n'est autre que Charlotte Hatherley, crévindiou !) et un charmant monsieur touche à tout, passant d'un clavier à l'autre, et s'occupant des arrangements aussi magiques que luxuriants.
Puis ELLE arriva, belle, fragile, sublime, effaçant tout autour d'elle d'une simple harmonie de son bel organe vocal n'ayant rien à envier à celui de beaucoup de grandes chanteuses actuelles ou passées (de Björk -référence obligatoire !- à Anne Clark en passant par PJ Harvey et Joanna Newsom).
"Elle", c'est Natasha Khan, la chanteuse magique qui envoûta littéralement le public dès qu'elle prit place sur scène, jonglant plus qu'aisément entre le chant, le clavier, la guitare, une sorte de livre-accordéon mystérieux (!) et d'autres fifrelins tintinnabulant dans la lumière d'un light show parfaitement adapté aux morceaux et à leur univers si particulier dans lequel on se sent instantanément chez soi (si tant est qu'on soit couvert de frissons d'aise quand on rentre chez soi, ce qui n'est pas toujours forcément le cas, j'en conviens).
Bref, c'était magique (bien que trop court, seulement 1h30 qui passèrent en 5mn) (ceci dit je laisse le soin à Stef de rédiger un article sur la durée moyenne des concerts actuels, vu que je sais que c'est un sujet qui lui tient à coeur) et la tournée française n'étant pas finie, je vous invite à vous ruer sur les places si jamais la demoiselle vous fait l'honneur de venir enluminer votre ville.

Photo bonus (mon scanner est en panne) : la set-list récupérée de ma main, posée sur une serviette ayant servi à essuyer le front de Natasha (je sais, je ne suis qu'un sale petit groupon) (masculin de groupie).
PS : J'ai oublié de mentionner que la demoiselle a des petits petons tout ce qu'il y a de plus charmant, vu qu'elle joue pieds nus sur scène, pour le plus grand plaisir du podophile averti que je suis. Miam.
3 commentaires:
Cette histoire de podophilie me rappelle ce qui est sûrement le plus étrange graffiti qu'un mur de brasserie parisienne n'ait jamais porté: "Je lèche des pieds d'arabes" ainsi que sa réponse pour le moins bizarre: "Combien tu donnes pour un sicilien très typé?".
Le podophile est un fan de Moonwalking.
J'y étais aussi mais je dois avouer que j'ai été largement déçu qu'elle ne joue pas Trophy qui est un peu ma chanson préféré de son premier album et que j'aurais voulu voir honorer. Enfin, ça reste un concert mémorable !
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