dimanche 24 mai 2009

This is ANVIL !


Des stars du métal vieillissantes qui tentent un come-back après avoir raté le train de la célébrité dans les années 80, des amplis qui montent jusqu'à 11, des chansons aux paroles éblouissantes (metal on metal, thumb hang, ce genre), des poils, des cheveux longs, de la bière, de la sueur, une pseudo-tour manager qui rate tout pour finir par épouser le guitariste qui quitte le groupe en cours de route...
Si ça vous rappelle quelque chose, c'est normal. Si non, revoyez vos classiques.

Bref, the story of Anvil est un rockumentaire sur un groupe tout ce qu'il y a de plus réel, réalisé par Sascha Gervasi, qui a un CV aussi disparate qu'impressionnant (journaliste, 1er batteur du groupe Bush avant leur quart d'heure de gloire, scénariste du Terminal de Spielberg, papa du petit de Geri "ginger-spice" Halliwell, et surtout roadie d'Anvil dans sa jeunesse) et qui s'est un jour demandé ce que devenaient ses "amis" de longue date.
Quelle ne fut pas sa surprise de constater qu'Anvil était encore en activité, bien que totalement relégué aux oubliettes du panthéon des rock-stars - et ce malgré l'adoubement du groupe par des gens tels que Lemmy, Slash ou ce blaireau de Lars Ulrich.
Avec leur permission, il les a donc suivi dans leur première tournée en europe depuis les années 80. Et là, comme le dit si bien l'expression chère aux journaleux télévisés, c'est le drame.
Je ne veux pas vous gâcher la surprise, mais sachez que tout ce qu'on groupe peut légitimement craindre sur la route leur tombe sur le coin de la gueule, et si on commence par rire de ces grotesques personnages restés bloqués dans leur idéal du speed metal eighties (un peu comme si Manowar n'avait jamais décroché la timbale), on se prend très rapidement d'affection pour ces pré-papys enfermés dans leurs rêves qui tentent de réussir avec 30 ans de retard et malgré le manque de foi évident du monde qui les entoure (leurs familles, les maisons de disques, etc...).

On se surprend même à sourire et verser en même temps une petite larme émue quand le chanteur doit livrer des plateaux repas ou travailler en tant qu'opérateur de ventes de lunettes de soleil (les mêmes que Keanu Reeves dans Matrix !) par téléphone pour financer l'enregistrement (chaotique) de leur 13ème (!) album.

On ressort du film un peu ému et surtout heureux pour ces braves types qui finissent malgré tout par y arriver, preuve que la ténacité (et un bon documentaire) s'avère toujours payante. Surtout que leur côte est montée en flèche depuis la sortie en salle du métrage.

Never too old to rock, comme dirait l'autre.

Chaudement recommandé, donc, à ranger entre Dig, Some Kind of Monster et Spinal quelque chose...

Allez, hop, dans la foulée, bande annonce :


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