
Amis poètes amoureux de la nature et des petits bisous dans le cou, fuyez.
La suite d'Hyper Tension débarque enfin, et, comment dire ? Vous vous souvenez du 1 ? Hé ben c'est limite du Bergman en comparaison.
Un film qui ferait passer Fast & Furious ou n'importe quelle daube décérébrée produite par Luc Besson pour d'aimables divertissements pour les masses endormies (oui, en fait c'est le cas, j'avoue).
Un film qui va automatiquement choquer et énerver des gens aussi pleins de bon goût que les Cahiers du Cinéma, les Inrocks ou Flux4.
Bref, un bon film.
Une débauche ininterrompue de mauvais goût absolu, d'insultes, de gore, de sexe, de crasse, de violence (plus ou moins) gratuite, de fusils à pompe pénétrant des cavités non prévues à cet effet, etc...
Si vous n'avez pas (encore) vu le 1er, je ne vous spoilerai pas la fin, mais pour les autres sachez que le 2 commence très exactement à la seconde où l'autre finissait. Ouais, ça surprend, mais c'est comme ça, ils sont malins les scénaristes.
Vous voilà prévenus, c'est un film extrêmement bourrin, jouissif et TOTALEMENT décomplexé, avec une mise en scène bordélique (mais pas autant que le Domino de Tony Scott, rassurez-vous) et des scènes sorties de nulle part qui laisseront peut-être une partie du public sur le bord de la route (dont un hommage à Godzilla dans une centrale électrique !) mais qui raviront les autres, fans de cinéma extrême et fun à la fois.
Un dernier mot sur la BO signée par notre ami Mike Patton, qui livre un score magnifique, sorte de somme de ses projets passés, de Fantômas à Mr Bungle en passant par Peeping Tom, et qui colle parfaitement à l'ambiance apocalyptique et foutraque du métrage.

Le comité de censure américain ne s'y est d'ailleurs pas trompé : "Rated R for frenetic strong bloody violence throughout, crude and graphic sexual content, nudity and pervasive language".
Tout est dit.