jeudi 30 avril 2009

Crank 2 ou l'art délicat de la poésie contemplative (dans la gueule)


Amis poètes amoureux de la nature et des petits bisous dans le cou, fuyez.
La suite d'Hyper Tension débarque enfin, et, comment dire ? Vous vous souvenez du 1 ? Hé ben c'est limite du Bergman en comparaison.
Un film qui ferait passer Fast & Furious ou n'importe quelle daube décérébrée produite par Luc Besson pour d'aimables divertissements pour les masses endormies (oui, en fait c'est le cas, j'avoue).
Un film qui va automatiquement choquer et énerver des gens aussi pleins de bon goût que les Cahiers du Cinéma, les Inrocks ou Flux4.
Bref, un bon film.
Une débauche ininterrompue de mauvais goût absolu, d'insultes, de gore, de sexe, de crasse, de violence (plus ou moins) gratuite, de fusils à pompe pénétrant des cavités non prévues à cet effet, etc...
Si vous n'avez pas (encore) vu le 1er, je ne vous spoilerai pas la fin, mais pour les autres sachez que le 2 commence très exactement à la seconde où l'autre finissait. Ouais, ça surprend, mais c'est comme ça, ils sont malins les scénaristes.
Vous voilà prévenus, c'est un film extrêmement bourrin, jouissif et TOTALEMENT décomplexé, avec une mise en scène bordélique (mais pas autant que le Domino de Tony Scott, rassurez-vous) et des scènes sorties de nulle part qui laisseront peut-être une partie du public sur le bord de la route (dont un hommage à Godzilla dans une centrale électrique !) mais qui raviront les autres, fans de cinéma extrême et fun à la fois.
Un dernier mot sur la BO signée par notre ami Mike Patton, qui livre un score magnifique, sorte de somme de ses projets passés, de Fantômas à Mr Bungle en passant par Peeping Tom, et qui colle parfaitement à l'ambiance apocalyptique et foutraque du métrage.


Le comité de censure américain ne s'y est d'ailleurs pas trompé : "Rated R for frenetic strong bloody violence throughout, crude and graphic sexual content, nudity and pervasive language".
Tout est dit.

jeudi 23 avril 2009

Le vol des Conchords, la série qu'il vous faut.


Une fois n'est pas coutume, je vais inaugurer ce blog avec une chronique d'une série télé, bien qu'en théorie totalement réfractaire au format, à quelques rares exceptions près - Californication, How I met your Mother, toutes auront droit à leur petit billet en temps et en heure, ne vous en faites pas).

La série qui nous intéresse aujourd'hui est rentrée directement au panthéon du genre, et en deux saisons d'une dizaine d'épisodes seulement, chapeau bas.

Son titre ?
FLIGHT OF THE CONCHORDS

L'histoire ?
Deux musiciens néo-zélandais Bret (pas Brit) et Jemaine (pas Germaine) débarquent à New-York pour se faire un nom, et sont (très maladroitement) aidés par Murray, un compatriote planqué dans un bureau des affaires étrangères qui s'est auto-proclamé manager pour le meilleur et (vous vous en doutez) surtout pour le pire.
Nos deux comparses colocataires vont donc de plans foireux en plans lose à base de concerts dans des ascenceurs ou des librairies, et de rencontres improbables avec des new-yorkais(es) hauts en couleurs.
Trainent aussi dans leurs pattes Mel, une fan hystérique et possessive, Dave, un prêteur sur gage qui se prend pour un dur, et d'autres personnages totalement barrés dont je vous laisse la surprise.
L'originalité de la série est d'être ponctuée d'une à deux chansons par épisodes qui transcrivent ce que les protagonistes ont dans la tête, un peu à la manière des comédies musicales, mais sur un canevas totalement différent puisqu'ici sont parodiés des morceaux "à la manière de", et ceci de façon tout à fait réjouissante (tout le monde y passe, que ce soit Prince, Beck, Police, Pet Shop Boys, Bowie, les rappeurs gangsta, etc...). Ce qui fait la force de ces chansons, c'est surtout le fait qu'elles tiennent debout sans la série, tellement les mélodies et les paroles déchirent (néanmoins c'est encore mieux au sein du show et des mini-clips qui les illustrent, surtout quand c'est -par exemple- Michel Gondry qui met un épisode en scène).
Voilà, la saison 1 se trouve en vost un peu partout, et la saison 2 est en cours de traduction (et il n'y aura pas de saison 3, malheureusement, si jamais vous vous posiez la question) donc vous n'avez plus d'excuse.


Allez, je ne résiste pas à vous mettre en appétit avec deux morceaux.

Le premier est au tout début de la série, Jemaine s'ennuie à une soirée organisée par Dave, et aperçoit une fille sublime à l'autre bout de la pièce, qu'il va tenter de séduire à sa manière. Et ça donne ça :



Et pour finir, mon morceau préféré de la saison 2, avec Bret cette fois-ci qui tente de séduire une fille en lui montrant à quel point il est "freekie" :



Et si tout ça ne vous a pas convaincu que cette série vaut le coup, alors je ne peux plus rien pour vous.
(Mais j'essaierai encore, car telle est la loi)

See ya.

mercredi 15 avril 2009

Prologue

Le voici enfin arrivé devant vos yeux avides autant qu'humides, le nouveau site/blog de $hiti.

Vous y trouverez pèle-mêle : Des chroniques (disques, films, concerts, expos, etc...), des portraits de gens qu'on aime, des anti-portraits de gens qu'on aime pas, de la (très) mauvaise foi, des jeux de mots de qualité inégale, du consensus dur, des infos croustillantes sur le side-projet secret de John Zorn et Woody Allen avec Britney Spears et le batteur de Def Leppard, des critiques constructives, d'autres absolument déconstructives mais hautement jouissives, des débats passionnés, des débits passionnants, des blu-rays qui fourmillent, des recettes de cuisine à rendre jaloux Jean-Pierre Coffe en personne, les résultats de l'almanach des sports de 1950 à nos jours, des marmottes, et du bon café qui tient chaud au coeur et au ventre dans les petits matins gris.

Alors mettez-vous à l'aise, chaussez vos charentaises les plus confortables, et laissez vous guider par mes soins.
(Bien entendu, si vous n'êtes pas d'accord avec mes-sublimes autant que subtils- points de vue, les commentaires sont là pour vous laisser la parole, je ne suis pas comme ça, et j'adore les débats sans fin)
(Toute suggestion est la bienvenue, et si jamais vous voulez publier vous aussi, dans ces colonnes de rêve, envoyez moi votre petit papier par mail, et après lecture et validation par mes services surentrainés, vous pourrez peut-être également vous aussi faire partie de la dream-team, sait-on jamais.)
(Il est important de croire en ses rêves.)

Bonne lecture, en attendant.